Charles Kloboukoff :
Le marché du bio a connu des turbulences, notamment liées à la pression inflationniste et à la rationalisation des assortiments en grande distribution. Mais il est reparti en croissance depuis juillet 2024 en magasins bio et au corner bio en GMS, porté par les MDD et les marques nationales spécialistes. Ce mouvement s’accélère en 2025 et pour pérenniser cette reprise, il faudra recruter à nouveau et surtout refidéliser les consommateurs.
Pour ce faire, l’attractivité du corner bio est clé, via la confiance, l’accessibilité et le plaisir véhiculés par ses marques, ainsi que par la qualité de son exécution magasin. Il est donc essentiel de recommander aux distributeurs de ne pas éclater le corner bio, mais au contraire de regrouper l’offre bio dans un espace lisible, cohérent et clairement identifié. Cette organisation répond aux attentes des consommateurs, qui souhaitent qu’on leur facilite la vie en retrouvant en un seul lieu tous les produits bio du quotidien. Elle permet non seulement une meilleure expérience d’achat, mais elle contribue aussi à la performance des ventes, en valorisant l’offre dans un environnement plus engageant et mieux segmenté.
Guillaume Hannebicque :
Pour soutenir cette dynamique positive, l’avenir du bio repose sur trois piliers : l’accessibilité, l’innovation et la revalorisation de la qualité perçue du bio.
Nous continuerons à démocratiser le bio en renforçant l’accessibilité : avec le lancement de notre gamme Bio Malin en mars 2025 (30 produits à prix attractifs) et avec le développement du VRAC suite à l’acquisition de la marque Biothentic d’ABCD Nutrition en 2024, nous entendons permettre au plus grand nombre de continuer à consommer bio, même en période de pouvoir d’achat contraint. Nous maintenons nos investissements dans nos outils de production en France (137M€ investis entre 2017 et 2023), sur des nouveaux process industriels pour améliorer toujours plus la qualité de nos produits et renforcer notre ancrage local. Enfin membre fondateur du Collectif En Vérité depuis 2021, nous accélérons sur la transparence alimentaire en maintenant le Nutri-Score et son nouvel algorithme sur nos emballages et en intégrant bientôt le Planet-Score et l’Origin’infos sur nos 150 meilleures ventes, pour renforcer la confiance des consommateurs.
Pour amplifier durablement cette reprise, il est également crucial de revaloriser l’image du bio auprès du grand public.
Cela passe par des prises de parole fortes et visibles. Le label AB bénéficie cette année de sa première campagne TV pour ses 40 ans, un signal fort pour tout le secteur. Jardin BiO étic s’inscrit aussi dans cette dynamique en fêtant ses 30 ans avec deux vagues TV en mars et en octobre, accompagnées d’activations puissantes en magasins. Ces campagnes émotionnelles et inspirantes contribueront à restaurer la désirabilité du bio et à renforcer l’adhésion des consommateurs.
En définitive, le bio demeure aujourd’hui le plus gros pan de la consommation responsable et il s’est étoffé ces dernières années de nouveaux segments porteurs : sans gluten, alternatives végétales, produits locaux, labels environnementaux… Autant d’initiatives qui traduisent l’évolution des attentes et des pratiques. L’alimentation responsable en grande distribution a encore de beaux jours devant elle, à condition de rester en phase avec ces attentes : proposer du plaisir, une offre claire et accessible, des promesses simples, sans compromis sur la qualité ni sur les valeurs.
Jardin BiO étic, principal fabricant d’épicerie bio en France, est bien placé pour accompagner cette reprise positive du marché, fort de son savoir-faire et de ses engagements.